Face à une collection archéologique, il est pratiquement impossible d’identifier les objets intentionnellement recherchés pour fonctionner.
Comment faire la différence entre un déchet de taille qui présente un tranchant de coupe identique à celui que portera l’objet recherché, objectif de la production, si ce n’est que ce dernier doit certainement posséder d’autres caractères techniques et/ou de signes jugés indispensables pour fonctionner. Mais, lesquels ?
L’outil a beau être le support externalisé d’une mémoire, nous sommes dans l’incapacité d’accéder, ni à sa fonction ni a fortiori à son fonctionnement. Ce sont des objets qui sont en dehors de toute mémoire technique contemporaine.
En revanche, nous postulons que la compréhension des modes de production nous conduit à en déterminer leur(s) finalité(s), c’est-à-dire le pourquoi de leur existence technique, autrement dit les intentions techno-fonctionnelles, donc les outils. Par analogie, nous sommes dans le cas de figure où nous aurions devant nous une partie des éléments constituant une ou plusieurs machines totalement inconnues, que nous devrions reconstruire, sans plan, matériellement ou mentalement, afin d’en déterminer la (les) fonction(s) et le (les) mode(s) de fonctionnement, mais aussi les objets de leur production et leur fonctionnement. Vaste programme que s’efforce de réaliser la technologie préhistorique.
E. Boëda Paléo-technologie ou anthropologie des Techniques ?
Arob@se, www. www.univ-rouen.fr/arobase, volume 1, pp. 46-64, 2005
Podia ter sublinhado o possível e não a dificuldade, é verdade. Mas vocês não têm daqueles dias em que olham para os «artefactos» e perguntam mas como? Como reconhecer o que está fora do nosso conhecimento? Será possível? Provavelmente só conseguimos reconstruir fragmentos das intenções tecno-funcionais. Mais do que isso é mesmo difícil.
Enfim a frustração de quem pergunta também deriva da desproporção entre as questões que coloca e o que pode ser atendível como resposta…é como perguntar algo a uma pessoa que não consegue responder. Das duas, umas, ou reformulamos a pergunta, ou inventamos nós a resposta. Melhor a primeira. Também me podem dizer, pergunta a outra!
Em qualquer dos casos e apesar do desalento ocasional, procurar entender a tecnologia ao longo de 3 milhões de anos é um desafio irresistível.
S. Cura
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